Marcu Ascetul

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Versiunea din 5 martie 2014 00:05, autor: Inistea (Discuție | contribuții) (Enseignement théologique et spirituel)
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Cinstitul şi de Dumnezeu-purtătorul părintele nostru Marcu Ascetul a fost unul din marii părinți duhovnicești ortodocși în secolul al V-lea sau al VI-lea. Prăznuirea sa în Biserica Ortodoxă se face în 5 martie.

Viaţa

Biografia sfântului Marcu este puțin cunoscută și a făcut de-a lungul timpului obiectul numeroase ipoteze. Sinaxarele îl confundă în general cu Marcu din pustia Chiliilor (Egipt), cel care cunoștea Scripturile pe de rost și căruia un înger venea să-i aducă Sfânta Împărtășanie, și care este pomenit și de Paladie în Istoria lausiacă (18, 25). Alții îl identifică cu Marcu din Penthucla în Palestina, pomenit de Ioan Moshu în cartea sa "Limonariu" (cap. 13), sau cu Marcu al Aretuselor (prăznuit la 29 martie) sau cu Marcu Atenianul (prăznuit și el la 5 martie). Autori mai recenți îl identifică cu superiorul unei mănăstiri din Asia Mică (poate apropiată de Tars) în secolul al V-lea[1].

Se cunosc puține lucruri despre viața acestui Părinte al Bisericii. Cuviosul Marcu a trăit în jurul anilor 430. A fost, se pare, ucenic al sfântului Ioan Gură de Aur[2] și s-a distins prin faptul că a avut o perfectă cunoaștere a Vechiului și a Noului Testament. Mai apoi deveni călugăr în apropiere de Ancira, în Asia Mică, și este stareț până când, dorind viață pustnicească mai intensă în lupte duhovnicești, se retrage în pustie[3], unde rămâne până la moartea sa, către vârsta de o sută de ani.

Posteritatea

Scrierile sale referitoare la subiecte ca legea duhovnicească, pocăinţa, sunt considerate printre cele mai importante în literatura Bisericii. Aceste lucrări au fost lăudate de însuşi Patriarhul Fotie cel Mare.

În mediile monastice bizantine din secolele X-XIV circula un dicton care spunea: «Vindeți tot și cumpărați pe Marcu» - cu referință nu la evanghelistul Marcu, ci la cuviosul părintele filocalic Marc Ascetul.

Scrieri

Marc Ascetul a scris mai multe lucrări, dintre care patru au fost publicate în Filocalia sfântului Nicodim Aghioritul:

  • Despre legea duhovnicească, în 200 de capete
  • Despre cei ce cred că se îndreptează din fapte
  • Despre Botez
  • Epistola către Nicolae monahul.

Aceste patru scrieri ale sfântului Marcu au fost traduse în limba română de părintele Dumitru Stăniloae, și publicate în Filocalia românească, vol.1.

În limba franceză, scrierile sfântului Marcu au fost traduse și publicate în mai multe ediții:

  • în n° 41 al colecției « Spiritualité orientale » (Abbaye de Bellefontaine) - cu o introducere de Kallistos Ware
  • în volumele 445 și 455 ale colecției « Sources chrétiennes »
  • în Philocalie

Învățătura teologică și duhovnicească

Botezul - temelia vieții duhovnicești

Pour saint Marc le Moine le fondement de la vie nouvelle, de la vie spirituelle, c’est le baptême, dans un sens très concret. Le baptême opère quelque chose de très réel en nous : par le baptême le Christ lui-même s’installe dans le plus profond de notre cœur [4], comme Roi, et jette en dehors « tout esprit mauvais et impur qui s’y cache » [5], pour que l’homme « ne soit plus en enfant de la chair, mais en héritier du Royaume », d’après les expressions qu’on utilise jusqu’aujourd’hui dans le rituel du baptême.

Marc le Moine use de l’image du Temple de Jérusalem pour parler de l’homme. Il dit :

Le Temple est l’enceinte sacrée, crée par Dieu, du corps et de l’âme ; l’autel qui est dans le Temple, c’est le siège de l’espérance, sur lequel la pensée première-née de tout événement, offerte par l’intellect comme un animal premier-né, est immolée en sacrifice propitiatoire pour celui qui l’offre, si toutefois il la présente sans tache.
Ce Temple possède aussi une partie plus intérieure, derrière le voile, où le Christ, le premier, est entré pour nous, et où il demeure en nous, selon ce que dit l’apôtre : « Ne savez-vous pas que le Christ habite en vous, si toutefois vous n’êtes pas réprouves ? » (II Cor. 13, 5). Cette partie est précisément l’espace le plus intérieur, caché et pur du cœur, et s’il ne s’ouvre pas sous l’action de Dieu et de l’espérance universelle de l’âme et de l’esprit, il est impossible de connaître avec certitude celui qui y habite, ni de savoir si nos sacrifices spirituels sont agrées ou non. [...] (Marc le Moine, Le baptême, 996 B-C, p. 99)

Il n’est pas nécessaire de retenir tous les détails de cette image de l’homme comme Temple, mais surtout l’essentiel, à savoir que par le baptême le Christ s’est réellement installé dans le plus profond de notre cœur. Là, Il frappe à la porte du cœur par la grâce et attend qu’on Lui ouvre, d’après l’image de l’Apocalypse :

3:20 Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu’un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi.
3:21 Celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi j'ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône.
3:22 Que celui qui a des oreilles entende ce que l'Esprit dit aux Églises!

Legea duhovnicească, poruncile, virtutea

Si on commence à œuvrer avec cette grâce du baptême par la pratique des commandements, alors on entre dans la logique de la loi spirituelle, qui n’est pas la logique charnelle, ni celle de ce monde, mais qui peut même s’oppose des fois aux lois extérieures. En fait, on accomplit la loi spirituelle non pas parce qu’elle et logique – l’amour n’est pas logique –, mais tout d’abord parce que la foi, ce quelque chose intérieur et mystérieux, nous pousse à le faire. Puis, une fois qu’on a appliqué le commandement, on continue à le faire parce qu’on a goûté la paix qui en suit :

Le Seigneur se tient caché dans ses propres commandements et on Le trouve dans la mesure on Le cherche.
Ne dis pas : « J’ai pratiqué les commandements et je n’ai pas trouvé le Seigneur ! » Tu as souvent trouvé la connaissance avec la justice et ceux qui :Le cherchent avec droiture trouveront la paix.
La paix, c’est la délivrance des passions. On ne la trouve pas en dehors de l’action du Saint-Esprit, selon ce que dit le saint Apôtre. (La loi spirituelle, 191-193, p. 26.)

Puis il avertit :

La pratique des commandements n’est pas la vertu, même si elles tirent l’une de l’autre l’origine de leurs bienfaits.
La pratique des commandements consiste à faire ce qui est prescrit, la vertu, dans la conformité de l’acte avec la vérité. (La loi spirituelle, 194-195.)

Et encore :

Il est des commandements qui s’adressent à certains et d’autres qui s’adressent à tous. Il est prescrit à certains de partager avec celui qui n’a pas, à d’autres il est prescrit de renoncer à tous leurs biens.
Il est une opération de la grâce que méconnaissent les débutants, et une autre de la malice qu’ils confondent avec la vérité. Il est bon de ne pas trop scruter de telles choses à cause de l’erreur possible qu’elles contiennent, ni, cependant, de les condamner, à cause de la vérité ; mais il faut s’en remettre en tout à Dieu dans l’espérance. Lui sait en effet l’utilité des deux.
Celui qui veut traverser la mer spirituelle doit avoir de la patience, de l’humilité, la pratique de la veille et la tempérance. S’il s’acharne à vouloir passer sans ces quatre vertus, il troublera son cœur sans réussir à traverser.

Metodă de luptă împătriva celor trei uriași numiți: uitarea, neștiința, nepăsarea

Dans la lettre à Nicolas, Marc le Moine attire l’attention sur une triade de géants du Mauvais :

[...] l’ignorance, la mère de tous les maux, l’oubli, sa sœur, son associée et son auxiliaire, la négligence, qui tisse dans l’âme un vêtement et un voile ténébreux de nuages noirs ; elle affermit et fortifie les deux autres, leur fournit leur consistance en introduisant le mal à l’état endémique et en enracinant dans l’âme particulièrement insouciante. Le reste des passions croît et se fortifie grâce à la négligence, l’oubli et l’ignorance. Elles s’appuient mutuellement et ne peuvent tenir les unes sans les autres. La puissance des forces ennemies se manifeste par elles, ainsi que la vigueur des princes du Mauvais [...] (Lettre à Nicolas, 1049 A, p. 147)

Alors, Marc se propose à Nicolas de lui montrer « une méthode merveilleuse et une pensée spirituelle qui ne requiert ni fatigue corporelle ni combat, mais se sert de la peine que se donne l’âme, d’un intellect et d’une disposition d’esprit attentive à elle-même pour produire la crainte et l’amour de Dieu » pour « aisément mettre en fuite la phalange des ennemis » (Lettre à Nicolas, 1048 D, p. 147).

Et cette méthode consiste à poursuivre la trace les trois géants mentionnés, dès qu'ils s'insinuent dans l'âme, et de les frapper par les armes de justice correspondantes :

  • "le souvenir bon et excellent selon Dieu, supputant tout ce qu’il y a de vrai, de noble, de juste, de pur, d’aimable, d’honorable, tout ce qu’il peut avoir de bon dans la vertu et la louange humaine"
  • "la science illuminée qui tient l’âme éveillée et lui fait chasser d’elle-même la ténèbre de l’ignorance"
  • "un désir plein de vertu et de beauté, qui chasse la négligence impie qui enracine le mal dans l’âme"

« Tu acquerras ces vertus, non par l’effort de la simple et seule volonté, mais grâce à la puissance de Dieu et à la synergie de l’Esprit-Saint, jointes à une attention sans défaillance et à la prière. » (Lettre à Nicolas, p. 148).

Citate

„Credința neclintită este turn întărit. Iar Hristos se face toate celui ce crede.”

„Orice plănuire a ta să o începi cu Cel ce este începutul a tot binele, ca să fie după voia lui Dumnezeu ceea ce ai de gând să faci.”

„Cel ce e smerit în cugetul său și împlinește o lucrare dumnezeiască, când citește dumnezeieștile Scripturi pe toate le aduce în legătură cu sine și nu cu altul.”

„Cel ce are vreun dar duhovnicesc și suferă împreună cu cel ce nu-l are își păstrează darul prin împreuna pătimire; iar cel mândru și-l va pierde, scufundându-se în gândurile trufiei.”

„Gura celui smerit în cugetare grăiește adevărul; iar cel ce i se împotrivește se aseamănă cu sluga aceea care a pălmuit peste obraz pe Domnul.”

„Să nu te înalți întru inima ta pentru că înțelegi cele zise în Scripturi, ca să nu cazi cu mintea în duhul hulirii.”

„Să nu încerci a dezlega prin gâlceavă un lucru încurcat, ci prin cele arătate de legea duhului, adică prin răbdare, rugăciune și nădejdea care numai la un lucru se gândește.”

„Să nu te înalți când verși lacrimi în vremea rugăciunii, căci Hristos este Cel ce s-a atins de ochii tăi de ai putut vedea cu mintea.”

„Cel ce, asemenea orbului, și-a lepădat haina și s-a apropiat de Domnul se face ucenicul Lui și propovăduitorul învățăturilor celor mai înalte.”

Surse

  • Marc le Moine, Traités, vol. 1, Sources chrétiennes, n° 445, Paris 1999
  • Macaire, moine de Simonos-Petras, Le Synaxaire. Vies des Saints de l'Église Orthodoxe

Note

  1. A se vedea Introducerea lui G. M. Durand la: Marc le Moine, Traités, vol. 1, SC 445, Paris 1999, p. 13-35.
  2. După: Georges le moine, Chronique, éd. De Boor Wirth, Teubner 1978, t. 2, p. 599.
  3. După unii în Palestina, după alții în Egipt. Dar este mai probabil că a rămas în Galatia.
  4. Diadoque de Photicée aussi développe cette idée : Cent chapitres, 77.
  5. Rituel du baptême. Aussi Diadoque : Cent chapitres, 76.

Legături externe